Dix simples réflexions sur les réveils et renouveaux spirituels

par Howard Snyder (traduit avec autorisation)

Réflexions rapides sur les réveils et renouveaux spirituels dans l’histoire de l’église. Ceux-ci se manifestent également de manière générale dans l’Ancien et le Nouveau Testament.

1. IDENTIQUES ET DIFFÉRENTS : Chaque renouveau est à la fois semblable et différent des autres. Chacun est unique, mais on y voit des thèmes et des dynamiques communes. Les phénomènes spécifiques du réveil (musique, miracles, adoration, charismes) varient considérablement.

2. LES PAUVRES, les opprimés et les jeunes : C’est généralement là que les réveils commencent. Ils ont moins à perdre et plus à gagner d’un grand changement dans leur vie et dans la société.

3. LE RÉVEIL AUTHENTIQUE est l’œuvre souveraine de la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit. Personne ne peut donc le programmer ou le planifier. Mais nous pouvons préparer nos cœurs et prier, être ouverts, disponibles, cohérents dans nos pratiques quotidiennes de piété.

4. LES RÉVEILS ET LES RENOUVEAUX sont en grande partie façonnés par l’époque, le contexte, le lieu, la culture où ils se produisent. Il y a beaucoup de « bagage culturel » qui doit être reconnu et examiné. (C’est l’une des raisons pour lesquelles les réveils varient.) Les réveils ne transcendent pas complètement ou ne renouvellent pas automatiquement une culture et ne mettent pas fin aux injustices. C’est le travail continu du discipulat chrétien et du témoignage du Royaume rendu par l’Esprit. La fièvre et la ferveur initiales du réveil doivent se stabiliser dans une fidélité et une croissance quotidiennes normales de 37°.

5. LES TEMPS DE RÉVEIL sont des temps fragiles. Des extrêmes en matière de doctrine ou de comportement peuvent surgir aux marges – d’autant plus que le réveil est puissant. Il est donc essentiel de mettre en place des structures solides d’encadrement et de formation de disciples. Sinon, l’électricité du réveil peut être court-circuitée.

6. UN MANAGEMENT AVISÉ est donc essentiel en période de réveil et de renouveau. C’est une leçon clé de l’histoire. Les renouveaux les plus durables, les plus transformateurs sur le plan culturel et les plus solides sur le plan doctrinal sont dirigés par un petit noyau (et pas seulement un seul) d’hommes et de femmes mûrs, connaissant la Bible et relativement bien formés. (L’apôtre Paul et John Wesley et leurs « collaborateurs » sont mes principaux modèles ici, mais il y en a d’autres).

7. LES RÉVEILS AUTHENTIQUES et les renouveaux ont le potentiel de transformer une culture afin qu’elle devienne une réponse visible à la prière de Jésus : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Ce potentiel ne sera pas réalisé sans une solide théologie biblique de Jésus-Christ et du royaume de Dieu – « Justice, miséricorde et vérité », comme le disait souvent Wesley ; compassion et action pour l’étranger, la veuve, l’orphelin, l’emprisonné, l’opprimé, le dépressif ou l’incompris ; dire et agir avec vérité devant les pouvoirs ; prendre soin de la terre et la guérir.

8. CONSERVER et multiplier le fruit du réveil nécessite des communautés ecclésiales vitales ; des fraternités du royaume de Dieu où la conversion mène au discipulat et où les dons mènent à un large éventail de célébrations, de communautés et de témoignages. Jésus a dit : « Ne crains pas, petit troupeau, car ton Père se plaît à te donner le royaume. »

10. IN THE COURSE OF HISTORY, God renews the church and brings the kingdom of God through movements of renewal, plus ongoing discipleship, plus God’s providential work in history. “No eye has seen, no ear has heard, no one can imagine the things God has prepared for those who love him” (1 Cor 2:9) — this applies here.

9. LES RÉVEILS et les renouveaux qui ont le plus long et le plus large impact personnel, culturel, national et mondial ont une profonde théologie du Royaume de Dieu dans l’histoire bibliquement fondée et centrée sur le Christ. Ils se rappellent que l’Évangile consiste à « marcher dans les voies de Dieu », et pas seulement à affirmer une saine doctrine, mais à incarner le projet de Dieu.

10. AU COURS DE L’HISTOIRE, Dieu renouvelle l’Église et apporte le Royaume de Dieu par des mouvements de renouveau, par la formation continue de disciples et par son œuvre providentielle. « Aucun œil n’a vu, aucune oreille n’a entendu, personne ne peut imaginer les choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment » (1 Cor 2:9) – ceci s’applique ici.

Pour approfondir : The Radical Wesley and Patterns of Church Renewal (1980, 2014); Signs of the Spirit: How God Reshapes the Church (1989 and reprints); Salvation Means Creation Healed (2011).

En anglais, il y a deux mots différents que l’on traduit par Réveil en français. Il y a « revival » qui a plus le sens de raviver quelque chose et « awakening », qui veut dire sortir du sommeil. J’ai traduit « revival » par réveil et « awakening » par renouveau.

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Où est passé le Saint-Esprit ?

C’est la question que je me suis posée hier matin en me réveillant, en pensant à mon passé où de nombreuses fois j’ai vu le Saint-Esprit à l’œuvre de façon manifeste autour de moi.


Est-ce que Dieu n’a pas retiré son Saint-Esprit du milieu de nous parce que nous l’attristons ou parce qu’Il ne peut pas confirmer ce que nous disons et faisons? Marc 16:20 Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient.
Heb 2:4 Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté.


Je viens aussi de tomber sur ce texte du patriarche orthodoxe Ignace IV:
Sans l’Esprit Saint, Dieu est loin,
le Christ reste dans le passé,
l’Évangile est une lettre morte,
l’Église une simple organisation,
l’autorité une domination,
la mission une propagande,
le culte une évocation,
et l’agir chrétien une morale d’esclave.

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À l’Agneau sur son trône

Je ne sais pourquoi mais ce cantique me poursuit depuis plus d’une semaine.

À l’Agneau sur son trône apportons la couronne.
Il l’a conquise sur la croix ; il est le Roi des rois !
Éveille-toi, mon âme ! Bénis, adore, acclame
Avec tous les anges du ciel, Jésus, Emmanuel !

À l’Agneau sur son trône, l’encens et la couronne.
Car il est le Verbe incarné, d’une vierge il est né.
Ô sagesse profonde ! Le créateur du monde
Pour vaincre le mal triomphant s’est fait petit enfant !

Il eut la croix pour trône, l’épine pour couronne.
Mais le Père a glorifié son Fils crucifié.
Au Prince de la vie, la mort est asservie ;
Hors de la tombe il est monté ; Christ est ressuscité !

À l’Agneau sur son trône, la palme et la couronne,
Car il est le Prince de paix, il règne désormais.
Les fureurs de la guerre s’éteindront sur la terre
Où renaîtront, comme jadis, les fleurs du paradis !

À l’Agneau tous les trônes et toutes les couronnes !
Il est le Maître souverain, les temps sont dans sa main.
Rendons l’honneur suprême à celui qui nous aime
Et qui revient victorieux pour nous ouvrir les cieux !

Ces paroles me saisissent et me donnent la pêche!


Je trouve qu’il y a une qualité d’affirmation et de proclamation des vérités de la foi qui manque à bien de nos ritournelles actuelles.
Je prie et j’attends un renouvellement de notre hymnologie qui ait la même puissance et la même autorité spirituelle et qui sache proclamer et transmettre les vérités essentielles.

Si ce chant vous parle, veuillez me le partager.

Votre frère Désiré

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Comment j’ai commencé à croire

Pourquoi ai-je cru en Jésus-Christ ?
Je vais raccourcir un peu, et s’il y a des questions, je compléterais.
De père catholique et de mère protestante non pratiquants, je n’ai pas été baptisé bébé. Néanmoins, ils ont voulu que j’aie une éducation religieuse et ils m’ont laissé choisir. Comme le catholicisme me paraissait trop théâtral (vers 8-9 ans, je pense) avec ses clochettes et son encens, et peut-être aussi parce que le temple était plus près, j’ai choisi l’option protestante, et j’y ai suivi l’école du dimanche et ensuite le KT.
Vers 8 ans aussi, mon papa m’a acheté dans une braderie de livre des recueils de BDs catholiques québécoises. Il s’y trouvait principalement de l’histoire sainte et des histoires de saints et de sportifs catholiques.
Ce sont les histoires de saints qui m’ont le plus marqué, avec leurs expériences surnaturelles et leurs miracles.
Sans formation parentale, la prière a été quelque chose de régulier même dans mon enfance et plus tard, comme je suis chroniquement en retard, je priais pour que les profs arrivent après moi en classe ;). Cela ne marchait pas toujours, mais sans doute plus que ce qui aurait été normal.
Après mon baptême aspersif de fin de KT, un copain, m’a convaincu que Dieu n’existait pas. Vers 17 ans, en1968, je suis devenu anarchiste, ni Dieu, ni maître. Et pourtant je lisais la Bible à cause de la justice sociale qui s’y trouvait.
Ensuite, il y a eu le mouvement hippy, avec sa recherche de spiritualité.
En prenant du LSD, je me suis osé la question de Dieu et dans le délire logique de cette drogue, j’en suis arrivé à la déduction que si Dieu n’existait pas on ne se poserait pas cette question. Directement après panique : je suis en train de me détruire.

J’ai néanmoins continué dans ma voie hippy et dans ma recherche de Dieu. Comme je priais de temps en temps, et en situation d’urgence, Celui qui était là, mais que je ne connaissais pas et qui m’aidait, j’ai décidé que je voulais savoir Qui il était, si c’était Bouddha, Allah, Jésus-Christ ou autre. En même temps j’avais un mélange de conceptions spirituelles très new age.
J’ai donc décidé d’abandonner toute sécurité et ma petite chambre pour devenir comme une feuille morte que le vent emporterait vers Dieu.
Je suis arrivé dans une communauté hippy.
Là, un gars en décompensation hallucinatoire a fait une sorte de résumé de qui j’étais, et un autre dans une mystique OVNI, a fait la synthèse de mes croyances. Dans sa mystique, Jésus-Christ était le chef suprême de notre Galaxie.
De cette manière bizarre, j’ai refait confiance en Jésus-Christ.
Je priais dans la cathédrale de Lausanne à l’entrecroisement des bras de cette église, là où les courants telluriques devaient être les plus forts.
Dans ces jours, une paix surnaturelle est descendue sur moi et qui a duré plus d’une quinzaine d’heures. Comme la drogue ne m’avait jamais donné une telle paix, elle ne m’intéressait plus.
Je savais aussi que si je devenais chrétien, ce serait un engagement total et sans retour et que je serais prêt à mourir le jour même pour Dieu.

Je me suis rapproché de milieux d’églises et je suis même allé à Taizé.
J’allais dans un lieu d’églises où il y avait des cultes de jeunes style œcuménisme taizéien.
Là, j’aidais à la sono. Une fille est venue un soir vers moi pour que j’annonce des réunions d’évangélisation organisées par des jeunes.
Comme la fille me plaisait, je me suis décidé à y aller.
Le premier soir, j’ai discuté avec les jeunes chrétiens, et je croyais un peu comme eux, mais j’en savais tellement plus qu’eux sur tous les trucs mystiques.
Comme ils ne savaient pas comment faire évoluer la discussion, ils m’ont proposé de prier ensemble, et là j’ai senti comme s’il y avait deux champs de force qui se repoussaient en moi, mais j’ai néanmoins prié avec eux.
Le lendemain étant arrivé tôt, ils m’ont proposé de prier avec eux pour la soirée, et là, une jeune fille style paysanne suisse-allemande (le genre de gens pour lesquels je n’avais pas spécialement de considération) a prié pour moi. Cela m’a comme si elle avait donné un coup de pied dans mon piédestal, me faisant tomber le nez dans la boue. Je n’ai rien dit de la soirée, mais quand je suis rentré chez moi je me suis débarrassé de ma vie dans les mains de Dieu, j’ai fait une reddition totale. Dès lors, j’ai crû dans ma foi et j’ai laissé progressivement tomber toutes mes mystiques bizarres, et ma croissance a continué depuis.

Ben j’ai pas tant raccourci, bon courage aux lecteurs.

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L’Évangile puissance de Dieu pour le salut.

Romains 1:16-17 C’est sans honte, en effet, que j’annonce la bonne nouvelle : elle est la force dont Dieu se sert pour sauver toutes les personnes qui mettent leur foi en lui, les Juifs d’abord, mais aussi ceux qui ne sont pas Juifs. En effet, la bonne nouvelle révèle comment Dieu rend les humains justes devant lui. Cette justice vient par la foi et a pour but la foi, comme l’affirme l’Écriture : « Celui qui est juste par la foi vivra. »

Ce texte et sa suite sont bien connus, sans doute même trop bien ! Je les ai lus de nombreuses fois, mais c’est la première fois que leur pertinence actuelle me frappe.

Je crois que les sous-titres ajoutés qui introduisent le paragraphe suivant coupent la lecture et qu’ils empêchent de comprendre qu’ensuite Paul expose l’Évangile.

Versets 18 à 25 :
Du haut du ciel, Dieu révèle sa colère contre toute marque de mépris envers lui et toute injustice commise par les humains qui étouffent la vérité par le mal qu’ils commettent.
Et pourtant, ce que l’on peut connaître de Dieu est clair pour eux : Dieu lui-même le leur a montré clairement.
En effet, depuis que Dieu a créé le monde, ses qualités invisibles, c’est-à-dire sa puissance éternelle et sa nature divine, se voient fort bien quand on considère ses œuvres.
Les humains sont donc inexcusables ! Ils connaissent Dieu, mais ils ne l’honorent pas et ils ne le reconnaissent pas comme Dieu.
Au contraire, leurs pensées sont devenues stupides et leur cœur insensé a été plongé dans l’obscurité. Ils se prétendent sages mais ils sont fous !
Au lieu d’adorer la gloire du Dieu immortel, ils ont adoré des statues représentant un être humain mortel, des oiseaux, des animaux et des reptiles.
C’est pourquoi Dieu les a abandonnés à des actions impures, selon les désirs mauvais de leur cœur, de sorte qu’ils se conduisent d’une façon honteuse les uns avec les autres.
Ils échangent la vérité concernant Dieu contre le mensonge ; ils adorent et ils servent ce que Dieu a créé au lieu du créateur lui-même, qui doit être béni pour toujours ! Amen.

Paul commence par exposer le problème : le refus par les hommes de reconnaître la révélation de sa bonté et de sa perfection au travers de la création. La science déconnectée de Dieu les rend stupides et les fait trébucher dans l’obscurité. Aujourd’hui, l’idolâtrie ancienne avec des statues matérielles a été remplacée par une idolâtrie intellectuelle avec des édifices de raisonnements déconnectés de la réalité profonde. Il y a de plus en plus une adoration de la nature qui s’exprime par du véganisme, de l’anti-spécisme, mais aussi par certaines postures environnementalistes. Les troubles de notre monde actuel viennent du rejet de Dieu et de toutes les valeurs qu’Il représente. Paul finit ce passage par une affirmation appuyée: un AMEN !

Versets 28 à 32 :
Comme ils ont refusé de reconnaître Dieu, Dieu les a abandonnés à leur intelligence déréglée et, ainsi, ils font ce qu’ils ne devraient pas.
Ils sont remplis de toute sorte d’injustice, de mal, d’envie, de méchanceté ; ils sont pleins de jalousie, de meurtres, de querelles, de ruse, de perversité.
Ils lancent de fausses accusations et ils disent du mal les uns des autres ; ils sont ennemis de Dieu, insolents, orgueilleux, vantards. Toujours prêts à imaginer de nouveaux méfaits, ils sont rebelles à leurs parents.
Ils sont sans intelligence, ils ne tiennent pas leurs promesses ; ils sont durs et sans pitié pour les autres. Ils connaissent bien le juste commandement de Dieu : les personnes qui se conduisent de cette manière méritent la mort.
Pourtant, ils continuent à commettre de telles actions et, de plus, ils approuvent aussi ceux qui les commettent.

Chapitre 2: 1-11:
Toi, qui que tu sois, qui juges ainsi les autres, tu es inexcusable. Car, lorsque tu juges les autres et que tu agis comme eux, tu te condamnes toi-même, toi qui juges.
Or nous savons que Dieu juge selon la vérité les personnes qui commettent de telles actions.
Oui, toi, penses-tu que tu échapperas au jugement de Dieu, toi qui juges les autres pour des actions que tu commets toi-même ?
Ou bien méprises-tu la grande bonté de Dieu, sa patience et sa générosité ? Ne sais-tu pas que la bonté de Dieu t’invite à changer de vie ?
Mais tu refuses de comprendre, tu n’es pas disposé à changer. C’est pourquoi tu accumules contre toi une colère toujours plus grande pour le jour où Dieu révèlera sa colère et son jugement qui est juste, le jour où il traitera chacun selon ce qu’il aura fait.
Il donnera la vie éternelle à ceux qui s’appliquent à faire le bien et qui recherchent ainsi la gloire, l’honneur et la vie immortelle.
Mais il montrera sa colère et sa fureur à ceux qui se révoltent contre lui, qui s’opposent à la vérité et qui se font complices de l’injustice.
La détresse et l’angoisse frapperont tous ceux qui font le mal, les Juifs d’abord, mais aussi ceux qui ne le sont pas.
En revanche, Dieu accordera la gloire, l’honneur et la paix à tous ceux qui font le bien, aux Juifs d’abord, mais aussi à ceux qui ne le sont pas, car Dieu n’avantage personne.

Là encore, le saut de chapitre rompt la pensée. Paul s’adresse à ceux qui porteraient jugement sur l’état du monde sans reconnaître qu’ils sont, eux aussi, partie prenante du problème. Il appelle donc tous à changer de vie.

Son évangile se développe dans la suite des chapitres. Nous ne devons pas lire cette épître comme un traité de doctrine, mais comme un appel à l’obéissance de la foi (Rom 1:5 & 15:26), qui en est le thème central.

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Rendre à César …

Un texte souvent mal compris et utilisé à tort.

Je tire cette explication de « The New Testament in Its World » de N. T. Wright et Michael F. Bird (Zondervan).

« Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de piéger Jésus par ses propres paroles. Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : est-il permis, ou non, de payer le tribut à César? Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Étonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en allèrent. » Matthieu 22:15-22.

En premier, il faut comprendre que Jésus répond à un piège tendu par les pharisiens et les hérodiens. Ce piège visait à le mettre en porte à faux soit avec les autorités romaines, soit avec les Juifs zélés pour Dieu. Cette question n’est donc pas liée aux taxes à payer ou à la soumission aux pouvoirs politiques.

En demandant un denier à ceux qui cherchent à le piéger, Jésus retourne la situation. Ce denier du temps de l’empereur Tibère portait d’un côté l’effigie de Tibère, avec l’inscription « Fils du divin Auguste » et de l’autre l’image de la mère de Tibère dans la position de la déesse Roma (Rome). Ce denier porte donc l’image d’une divinité, ce qui est expressément interdit par le Deuxième Commandement. Ceux qui cherchent à piéger Jésus violent leur propre Loi en possédant des images païennes interdites.
Il est possible qu’il y ait encore une autre dimension. Jésus dit que César devrait recevoir ce qui lui est dû, parce qu’il devrait recevoir tout ce qu’il mérite, vraiment tout. Et ce serait une allusion à la déclaration du père de Judas Macchabée qui disait : « Rendez aux nations le mal qu’elles vous ont fait, et soyez attentifs aux préceptes de la loi. » 1 Macchabées 2:68.

On ne peut bien comprendre et interpréter les Écritures sans les intégrer dans leur cadre historique.

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Des malades dans l’Église?

Il y a quelques jours, deux versets m’ont successivement interrogé:

  • C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup de malades et d’infirmes, et qu’un assez grand nombre se sont endormis dans la mort. (1 Corinthiens 11:30)
  • Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que ceux-ci prient pour lui en faisant sur lui une application d’huile au nom du Seigneur. (Jacques 5:14)

Ces versets impliquent qu’il n’est pas normal qu’il y ait nombre de malades et d’infirmes dans le peuple de Dieu. Comme le contexte de ces versets l’indique la maladie est liée à des péchés.
Le premier texte parle de la conséquence de prendre la Cène indignement, sans égards pour les frères et pour le Seigneur Jésus-Christ.
Le contexte du verset de Jacques indique également la dimension communautaire du péché qui est cause de maladie: « Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés ; voici que le juge se tient devant la porte. » (Jacques 5:9) et « Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante du juste a une grande efficacité. » (Jacques 5:16)
La faiblesse de notre lien communautaire est la cause de maladies et d’infirmités et encore plus de la rareté des guérisons parmi nous.

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Une réflexion sur la pandémie

Décidément, je suis actuellement plus sur des sujets de société que dans des réflexions spirituelles ou théologiques. Mais contrairement à ce que voudrait nous faire croire le monde actuel, le spirituel n’est jamais étranger aux faits de société. Dieu n’est pas confiné ! Il n’est ni dans un ciel évanescent et abstrait ou ni uniquement dans le cœur de ceux qui voudraient bien croire en Lui. Il est plus présent au monde et plus concerné que quiconque. Si nous l’écoutions, Il aurait certainement beaucoup à dire dans ce temps particulier.

J’essaye ici, faiblement, de transmettre certaines choses que je crois qu’Il a déposées sur mon cœur.
La crise du COVID est un révélateur de notre société, de ses valeurs et de ses manières d’agir.
Dans d’autres temps et dans les siècles précédents, les gouvernements occidentaux auraient fait appel au jeûne et à la prière. J’avais trouvé dans un livre acheté d’occasion, un appel au jeûne de Leurs Excellences de Berne (les autorités qui dirigeaient en ce temps notre pays de Vaud, en Suisse) qui devait être proclamé dans chaque paroisse réformée pour demander l’intervention de Dieu dans des temps difficiles. Aujourd’hui, nous sommes bien loin d’une telle attitude et la foi dans la science, et particulièrement dans les techniques scientifiques a remplacé la foi en Dieu ou en la religion.
Notre salut — notre santé — dépend aujourd’hui d’une médecine technique (voir Pfizer BioNTech, pour Biopharmaceutical New Technologies) qui se croit de plus en plus toute puissante et capable de libérer l’humanité de tous ses maux, y compris la vieillesse et la mort. Mais la crise du COVID a démontré en même temps la puissance de cette médecine technicienne et ses limites. Sa rapidité à trouver des « solutions » comme les vaccins à ARNm, mais aussi ses constants atermoiements. Depuis le début de la pandémie nous avons entendu à peu près tout et son contraire de la part des scientifiques officiels. Une des solutions (hydroalcoolique) les plus efficaces contre cette maladie et contre toute autre maladie microbienne est dérivée des règles d’hygiène déjà données par Dieu il y a des millénaires dans l’Ancien Testament : dont le lavage des mains.
Il y a le refus de cette croyance technicienne d’accepter que nous soyons des créatures finies et mortelles et que la plupart des pandémies aient des causes sociétales ou environnementales. Pour l’étude de ces causes, je recommande La fabrique des pandémies, de Marie-Monique Robin, éditions La Découverte https://www.payot.ch/Detail/la_fabrique_des_pandemies-marie_monique_robin-9782348054877. Plus loin, ces causes sont le fruit de la rupture de l’humanité avec son Créateur et de la dysharmonie que cela a créée dans tout le vivant.
La crainte majeure de nos gouvernants est l’impact économique de cette pandémie sur nos sociétés, alors qu’elle est un avertissement que nous devons changer radicalement nos modes de vies si nous voulons perdurer et ne pas affronter régulièrement des problèmes similaires. Combien de ravageurs et de maladies botaniques ou zoologiques (et humaines) actuelles ne proviennent-elles pas déjà de l’intensité des échanges commerciaux et du tourisme tous azimuts ? Nous avons voulu faire du monde un village et les problèmes se transmettent dans l’immédiateté villageoise.

Il y aurait certainement encore beaucoup à dire, mais je préfère déjà publier cette ébauche de réflexion en attendant qu’elle se poursuive.
Que la paix de Dieu vous garde dans vos êtres entiers !

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Réflexion sur deux initiatives politiques en Suisse contre les pesticides et pour une eau pure

Il n’est pas dans mes habitudes de publier des réflexions de type politique dans ce blogue, mais finalement ce que je comprends et que j’exprime fait aussi partie de ma foi et de ma marche avec Dieu. 

Bien des paysans se sentent attaqués par ces initiatives et par leurs partisans. Cela m’attriste que des firmes opposées à ces initiatives leur on implanté ces fausses conceptions dans la tête. À mon avis, ce qui est remis en question par ces initiatives est la conception technicienne de l’agriculture. Les paysans d’aujourd’hui sont devenus esclaves du rendement, en partie par les grands distributeurs et soumis à des normes changeantes qui entraînent des difficultés croissantes dans leur profession et qui sont généralement coûteuses. Ils ont cessé pour la plupart d’être des cultivateurs pour devenir des exploitants. Leur rapport à la terre à changé. Elle n’est souvent plus qu’un support de cultures ou d’élevage et non pas un vis-à-vis du paysan, celle dont il tire son nom et qui fait sa fierté.


L’agriculture a perdu des siècles de sagesse pratique et elle n’est plus qu’un instrument de bénéfices pour de grandes multinationales. Auparavant, il y avait une grande variété de races de bétail adaptées à des conditions particulières, de terrain, de fourrage, de climats. Aujourd’hui, il y a un nombre restreint de races avec des qualités spécifiques et contradictoires, soit des races à viande, soit des races laitières. Comme les races actuelles ne sont plus adaptées à leurs conditions de vie spécifiques, on a recours à la chimie pour qu’elles puissent s’adapter à des conditions qui ne sont pas idéales. Les races laitières doivent répondre à des critiques spécifiques de qualité de lait en faisant disparaître les terroirs particuliers, car les grands distributeurs et l’industrie agroalimentaire réclament des produits standardisés et souvent sans originalité organoleptique.


Il en est de même pour les cultures, bien des variétés locales adaptées ont disparu ou presque et ne sont plus cultivées. On a des fruits et des légumes prévus pour la grande distribution et qui doivent être résistants aux manipulations mécaniques, et ceci souvent aux dépens du goût et de la saveur.


Cette évolution de l’agriculture ne peut qu’aller contre un mur. Les changements climatiques nécessitent une souplesse variétale et une réactivité que la chimie ne peut pas fournir, ou alors, à quel prix ? Ce dernier printemps nous a bien démontré que les monocultures fruitières sont sensibles à des gels tardifs. Ces gels tardifs sont précoces par rapport à ceux d’il y a quelques décennies. Les pommes de terre de l’an dernier sont souvent d’une qualité bien inférieure à celles des années précédentes, elles ont dû souffrir de la sécheresse et de la chaleur, il en est de même d’autres légumes.


Avec l’élevage laitier, même type de problèmes. On sélectionne les vaches à plus haut potentiel laitier et on élimine les autres. Ces super laitières ont besoin de plus d’eau, alors que l’eau devient de plus en plus rare en été. Va-t-on refuser de l’eau aux hommes et aux cultures pour la donner aux vaches ? Par cette sélection à sens unique, on ne fait qu’affaiblir la race en perdant des gènes d’adaptation. Il devient nécessaire de retrouver des vaches plus rustiques et résistantes, mais moins productives. Peut-être que le retour à des races mixtes (lait et viande) serait un choix empreint de sagesse. Quand un éleveur utilise un robot de traite à la demande, est-ce qu’il ne perd pas sa relation avec son troupeau, puisqu’il ne le connaît plus que par l’entremise de l’informatique et de son smartphone ? N’arrive-t-on pas par ce moyen à un élevage hors-sol, vu que ces vaches ne doivent jamais se trouver trop loin du robot ?


Quel est le but premier du paysan ? N’est-ce pas son autosuffisance alimentaire et aussi financière par ce qu’il vend ? Le développement de la vente directe valoriserait son travail aux yeux de ses clients.
Sous la pression de l’agrobusiness, l’agriculture s’est dévoyée. Il est temps qu’elle revienne à ses fondamentaux et que les paysans retrouvent la fierté et l’amour de leur travail.

Ces deux initiatives leur donnent la possibilité de revenir en eux-mêmes et de s’interroger si c’est vraiment d’une agriculture déracinée dont ils rêvent pour eux et pour leurs enfants ?

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Que dit Dieu à propos du coronavirus

Rick Ridings par RICK RIDINGS
4 mars 2020 (traduit avec permission)

Récemment, David Demian de Watchmen for the Nations m’a demandé de participer à un webinaire mondial sur le coronavirus. Ils ont diffusé un extrait de mon discours lors de leur réunion à Hong Kong en juillet dernier, partageant la vision que j’avais reçue sur les secousses croissantes qui vont s’abattre sur le monde. (visions of increasing shakings coming on the world)

J’avais exprimé qu’il était important de ne pas céder à la peur pendant les secousses et le chaos croissants. De se rappeler que c’est le Seigneur qui est responsable de la durée des secousses, et que les buts ultimes en étaient l’émergence du Royaume de Dieu, qui ne peut être ébranlé, et la Moisson.

J’ai prophétisé lors de ce rassemblement que les secousses à Hong Kong ne seraient pas ingérables. Mais qu’elles se calmeraient ultérieurement, puis qu’il y aurait de nouvelles secousses. Et que la Chine serait sévèrement secouée après Hong Kong.

Puis en janvier 2020, j’ai prophétisé en Corée que de grandes secousses y surviendraient dans les trois prochains mois. C’est à présent le pays qui compte le deuxième plus grand nombre de cas de coronavirus et de décès après la Chine. (Aujourd’hui dépassée par l’Italie, ndtr)

J’ai prédit que ces secousses révéleraient des mensonges dans le gouvernement et les médias de la Chine et de la Corée du Sud

En fin de compte, les secousses seraient fortes, mais se calmeraient à chaque fois après une période, comme entre deux contractions d’accouchement. Puis, une nouvelle contraction et une nouvelle secousse se produiront. Mais ces secousses entraîneront une plus grande diffusion de guérisons, de miracles, de moissons, et de plus grandes dimensions de la manifestation du Royaume. Après que j’ai participé au webinaire mondial, une pasteur de Wuhan (le centre de l’épidémie de coronavirus en Chine) a pris la parole sur le webinaire. Elle a dit que la parole que le Seigneur m’avait donnée à Hong Kong les avait aidés à surmonter la peur qui les avait saisis. Ensuite, ils sont allés dans les rues pour aider les personnes contaminées par le virus, ce qui a impressionné les responsables du gouvernement, et ils ont vu de nombreuses guérisons.

Ci-dessous le texte de la vidéo de ce que j’avais partagé à Hong Kong en juillet 2019 :

Nous habitons à Jérusalem. Notre maison de prière, Succat Hallel, regarde le Mont du Temple. Alors que nous étions en train d’adorer, le Seigneur a commencé à me donner une vision de l’Éternel sur son trône au-dessus de cette colline où Il finira par régner.

Et dans cette vision, Il m’a montré qu’il y avait une coupe qui était remplie grâce à l’intercession du peuple. Et Il a ordonné que le bol soit vidé, car il y avait un point de bascule. Et cette énorme goutte d’eau est descendue, et quand elle a frappé Jérusalem, elle a fait des vagues jusqu’au bout de la Terre.

Et Il a dit, « Cette eau représente ce que je vais faire en cette saison pour apporter de l’eau aux endroits les plus secs du monde. » Des endroits comme de nombreuses nations du Proche-Orient. Et puis Il a commencé à montrer la prochaine étape de ce processus.

Il avait une énorme corbeille de battage ronde. Au Proche-Orient, on met le grain dans ce type de corbeille, puis on le jette en l’air et le vent emporte la balle.

Et il a pris le Mont du Temple et le Mur occidental, il les a mis dans cette corbeille. Il a dit : « Ça commencera ici, mais ça ira jusqu’au bout de la Terre. » Et il a dit : « Je vais secouer tout ce qui peut être secoué. Pour que ce qui ne peut être secoué reste. »

Mais ce que j’ai remarqué, c’est qu’il était celui qui contrôlait absolument les secousses. Il a pris le panier et Il en a secoué le contenu en l’air, puis le Mont du Temple est redescendu. Et puis il y a eu une pause. Et puis Il l’a relancé et encore plus haut, une plus grande secousse. Et puis encore plus haut et encore plus fort.

Et chaque fois qu’Il faisait cela, les secousses allaient jusqu’au bout de la Terre. Et Il disait : « Au moment de ces secousses, vous pouvez penser que je ne maîtrise pas la situation, mais sachez que je la maîtrise. » Je crois qu’Il dit cela à Hong Kong aujourd’hui.

Au milieu des secousses, il contrôle la situation. Et quand le moment est venu d’arrêter une secousse particulière, Il l’arrête.

Et puis Il m’a montré une étape suivante dans ce processus. J’ai vu quelque chose comme un rectangle devant Lui. Une extrémité était pleine de lumière. L’autre extrémité était pleine de ténèbres. Mais la plus grande partie de la barre, la plus grande partie du rectangle, était pleine de gris.

Et Il m’a fait comprendre que le gris représentait la confusion et le compromis. Et Il a pris Ses mains et Il a juste repoussé le gris. Et tout est devenu très polarisé. C’était soit très sombre, soit très clair.

Et Il a dit : « Voici ce que je vais faire à Jérusalem. Et voici ce que Je vais faire avec Mon église dans les nations. Je vais éclaircir et séparer les ténèbres de la lumière. » Et puis dans la dernière scène, il m’a montré à nouveau la corbeille.

Et quand il y avait un temps mort, juste une pause entre ces contractions de naissance, les croyants apportaient à Ses pieds un petit panier avec du poisson et des miches de pain. Les poissons représentaient les personnes qui étaient venues au Seigneur. Les pains représentaient des signes, des prodiges et des miracles.

Et nous lui donnerions ce petit panier. Et ensuite, il nous rendait un panier plus grand. Et puis il y aurait une autre secousse. Et puis il y aurait une pause. Et nous apportions le plus grand panier et le déposions à ses pieds.

Et cette fois, Il nous donnait un panier de taille moyenne. Après la section suivante, nous déposerions le panier moyen et nous dirions : « Merci, Seigneur, pour cette récolte. Merci pour les miracles. » Et ensuite, le panier deviendrait encore plus grand.

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